• Les Sarikolis de Chine

    Début septembre, pour la quatrième fois en l'espace d'à peine deux mois, nous empruntions la route reliant Bichkek à Sary Tash, au Kirghizistan. Mais cette fois-ci, c'était pour aller vers l'Est, en Chine, dans la Province autonome du Xinjiang, découvrir le pays des Ouïgours et son ancienne ville caravanière, Kachgar, puis, rencontrer les Sarikolis, des montagnards ismaéliens d'ethnie tadjike, vivant plus au sud juste avant le Pakistan, dans le Pamir chinois. 

     

    A la différence de leurs frères wakhis afghans et pamiris tadjiks qui vivent de l'autre côté de la frontière, à quelques dizaines de kilomètres, les Sarikolis – appelés officiellement « tadjiks de Chine » – ne bénéficient pas de la présence de l'Aga Khan, leur Imam et guide spirituel, qui participe au bien-être économique et social de la communauté par le biais de ses fondations (voir billet précédent sur les Wakhis d'Afghanistan). Ainsi, vivant en territoire chinois sans la présence de leur Imam, dans un pays où la culture majoritaire semble à des années lumières de la leur, ils attisaient notre curiosité : Vivent-ils selon les mêmes coutumes et traditions que leurs frères afghans et tadjiks ? Quelles relations entretiennent-ils avec le pouvoir en place ? Subissent-ils eux aussi le développement effréné de la Chine que l'on peut constater dans d'autres parties du pays ?

     

    Après quelques jours à Kachgar, c'est donc vers le sud, en direction du District autonome tadjik, que nous avons repris la route. 

     

    Elad, un jeune voyageur israélien nous avait proposé de faire un trek dans la zone, dans la cordillère de Kulun, la partie orientale du Pamir chinois. Cet itinéraire nécessitant au moins six jours de marche en autonomie et le passage de deux cols d'altitude – le col de Torgulun, à 4930 mètres, et le col Yango, à 4970 mètres –, Elad cherchait des partenaires car, non sans raisons, il n'avait pas envie de se lancer seul dans l'aventure. La zone semblant être peuplée de sarikolis, nous décidâmes de nous joindre à lui, de même qu'Adar et Emma, un couple de trekkeurs Israélo-hollandais.

     

    L'idée était de faire le début du trek avec la troupe, puis, de continuer de notre côté après le premier col, et de rejoindre une vallée parallèle, qui paraissait plus vivante que celle empruntée par l'itinéraire normal qui arrive au village de Shindi-Shindi. Mais c'était sans compter sur les péripéties et les rebondissements de cette longue marche...

     

    Partis des berges du lac Karakol (du même nom que celui du Pamir Tadjik) nous marchâmes les deux premiers jours dans une large vallée dominée par deux imposants monstres de glace : le Muztagh Ata, au sud-ouest, à 7546 mètres et, le Kongur, au nord-est, culminant à 7719 mètres d'altitude.

     

    Alors que nous avions conscience de nous lancer sans suffisamment de repos après un mois d'août intense et un long trajet Bichkek-Kachgar, nous réussîmes d'abord à suivre le rythme soutenu de nos compagnons – les jeunes israéliens sortant tout juste de trois ans de service militaire ayant particulièrement la forme. Mais dans l'après-midi du troisième jour, une pause fut nécessaire pour reprendre des forces : Orsane, partie déjà mal en point, était trop affaiblie par la maladie. Nous décidâmes donc de nous reposer et après des au-revoir prenants, nous les laissâmes partir vers le premier col.

     

    Dans la matinée suivante, quatre hommes passèrent au dessus de notre campement. Une apparition surprenante dans cet environnement inhabité dans lequel nous avions évolué jusque-là, n'ayant croisé sur notre route que quelques villages abandonnés, des marmottes, des cadavres de yaks ou des ouvriers chinois s'attelant à la construction d'une énième route.

     

    N'osant d'abord pas s'approcher malgré nos signes répétés en ce sens et nous observant de loin avec leurs jumelles sous nos airs amusés, ils finirent par franchir le pas et par venir s'asseoir en demi-cercle autour de notre tente, accroupis sur leurs talons. Ces quatre kirghizes – le District est majoritairement peuplé de tadjiks sarikolis, mais une minorité de kirghizes y vit aussi – n'avaient pas pour autant leurs habitations à proximité : après avoir laissé leurs motos en contrebas, ils avaient amené leurs yaks dans la vallée.

     

    Suite à un bref échange grâce à nos quelques mots de kirghize, nous apprîmes que la vallée que nous pensions emprunter après le premier col était en réalité peuplée de kirghizes et non de sarikolis. Comme souvent cette rencontre hasardeuse tombait à pic, car en suivant notre intuition de départ – à laquelle le voyageur doit aussi savoir se fier – nous serions arrivés dans des villages kirghizes et non sarikolis, et vu l'immensité des Pamirs, il aurait été difficile de rebrousser chemin une fois engagés dans la vallée. Nous savions donc désormais que nous aurions à passer les deux cols pour finir au village de Shindi-Shindi.

     

    Le cinquième jour, après avoir repris notre marche et alors que nous amorcions doucement la montée en direction du col de Torgulun, nous aperçûmes au loin nos trois anciens compagnons. Adar ayant été malade la veille, ils avaient dû s'arrêter. Heureux de nous retrouver, nous continuâmes la route ensemble et passâmes le premier col sans difficulté. Le lendemain en revanche, le vent sifflant, l'altitude et les immenses moraines rendirent l'ascension plus intense, cela d'autant plus qu'ayant pris l'habitude de marcher dans des zones reculées mais toujours habitées, il était étrange pour nous d'arriver au point culminant de cette marche, après plus de cinq jours, sans avoir traversé un village ou un campement habité.

     

     

    Les Sarikolis de Chine

    Départ de Kachgar

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    Chameaux bactriens au lac de Karakol, avec le Kongur en fond

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    Ouvriers hans

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    Les Kirghizes de passage

     

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     Mais ce sentiment pris fin cette même journée, lorsqu'aux alentours de 4500 mètres, en fin d'après-midi nous arrivâmes a proximité d'habitations d'été sarikolis. A la vue de visages indo-européens et de femmes portant la coiffe ismaélienne – un petit chapeau rond et sans bords recouvert d'un voile – nous ne pouvions pas douter.

     

    C'est alors avec une sorte d'excitation mêlée à un sentiment de sérénité et d'habitude que nous nous sommes lentement approchés pour nous présenter aux deux femmes et à l'homme qui nous fixait avec curiosité depuis l'abord de leur maison. Nous posâmes alors la question qui nous brûlaient les lèvres: « Sarikolis? » ; et l'homme nous répondu par l'affirmative dans un hochement de tête, le regard à la fois digne et interrogateur.

     

    Nous aurons pu partager avec eux le repas du soir, communiquant avec des mots de persan et de kirghize. En effet, leur langue, le sarikoli, est dérivée d'un persan ancien et oriental qui diffère du persan moderne, même si certaines similarités subsistent entre les deux langues. Pour ce qui est de la langue kirghize, elle est très proche du Ouïgour, qu'ils parlent tous, la Province du Xingjiang étant majoritairement peuplée de ouïgours.

     

    A nos interrogations sur l'ismaélisme et l'Aga Khan, nous n'aurons d'abord obtenu que peu de réponses, nos interlocuteurs étant peut-être surpris par ces questions et n'osant pas y répondre. Mais finalement, après des silences un peu gênés, l'un d'entre eux répondit qu'ils sont bien ismaéliens et que leur imam est l'Aga Khan, mais sans vouloir prononcer son nom. Nous n'avons donc pas insisté et l'échange continua sur le nombre d'enfants ou de bêtes en partageant les nouilles chinoises apportées par nos soins et en buvant le thé, assis autour du poêle, dans cette petite maison de pierre enfumée et confinée où l'on se tient à peine debout.

     

    Les Sarikolis de Chine

     

    Les Sarikolis de Chine

     

    Au bout du septième jour de marche, le dimanche 15 septembre 2013, nous arrivâmes enfin à Shindi-Shindi. Deux véhicules de la police chinoise nous attendaient , ce qui au premier abord ne nous sembla pas anormal. D'une part nous avions eu vent d'histoires de voyageurs selon lesquelles les vérifications d'identité étaient monnaie courante et qu'une fois au poste, les policiers essayaient de soutirer un peu d'argent. Mais surtout, le matin même, alors que nous étions prêts à quitter les camps d'altitude sarikolis, une poignée de policiers et de kirghizes avaient débarqués sur cinq motos, tels des cowboys, pour vérifier nos papiers et nous emmener au poste. Ayant dit que nos passeports étaient restés à Kashgar, ils nous ont alors seulement pris en photo, individuellement avec le visage bien à découvert et sans couvres chefs, mais aussi collectivement avec nos sac-à-dos, pour détendre l’atmosphère et faire une jolie photo de famille. L'ambiance n'était donc pas mauvaise, et sans zèle excessif ils nous laissèrent terminer notre marche.

     

    Cependant, une fois à Shindi-Shindi, l'affaire prit de plus amples proportions. On nous signala d'abord, par le truchement d'un interprète du Bureau des affaires étrangères, un tadjik Sarikoli nommé Daoud, que nous avions marché dans une zone militaire sans permis pendant une semaine, en violation de la loi de la République Populaire de Chine. Puis, après une reconduite à Tashkurgan et un interrogatoire au restaurant entre deux bouchées de kebab et de laghman, ils nous firent cordialement savoir que notre condition d'étudiant nous exemptait de payer toute amende, mais qu'en revanche, nous devions quitter le District au plus vite. Ayant prévu d'établir nos quartiers pour un temps dans la ville, nous avons tenté de négocier notre départ quelques jours plus tard, mais en vain : le lendemain matin, nous étions fermement installés à 7 heures dans un bus pour Kachgar.

     

    Cette expérience avec les autorités nous aura montré à quel point la délation fonctionne en Chine, notre présence ayant été signalée par des bergers kirghizes que nous avions aperçus la veille. Cela nous fit penser aux tristes méthodes du régime, qui emploie des « travailleurs sociaux » ouïgours pour espionner leurs congénères et contrôler les foyers...

     

    Les Sarikolis de Chine

    Cowboys

     Notre cordiale expulsion ne nous aura cependant pas empêché de revenir à Tashkurgan, Daoud, l'interprète, nous ayant assuré que cela ne poserait pas de problème avec les autorités - même s'il est clair qu'il nous avait dit cela sans penser que nous reviendrions dans un futur si proche.

     

    Capitale du District autonome tadjik, Tashkurgan, qui se situe juste avant la frontière pakistanaise sur la Karakoram highway dans une large vallée à 3000 mètres d'altitude, est une ville enserrée de hauts sommets enneigés, dans un paysage désertique typiquement pamiri. Lorsque l'on s'approche de la ville, c'est le développement tous azimuts qui s'offre à la vue du voyageur: enfouies au milieu des lampadaires aux néons colorés, des routes goudronnées, des grands panneaux publicitaires en caractères chinois, des grues, des bâtiments en chantier, et des champs de maisons neuves prévues pour abriter les nouveaux arrivants hans, les vieilles maisons traditionnelles en pisé sont presque invisibles. Il est alors difficile d'imaginer l'endroit comme ayant pu être une étape importante de la route de la soie, où les caravanes ont convergé pendant des siècles pour partir ensuite au nord vers Kachgar, au sud vers Chitral et Gilgit, au Pakistan, à l'ouest vers le Wakhan et le Badakhshan, et à l'est vers Karghilik.

     

    Mais si la riche et longue histoire de la ville semble de prime abord révolue, son développement effréné et sa population bigarrée donne à ce lieu un air de "carrefour des civilisations". A chaque rencontre, on peut souvent identifier à quelle communauté la personne se rattache, chacun arborant à sa manière des signes distinctifs. On y croise d'abord une majorité de Sarikolis que l'on peut voir dans la rue se dire bonjour « à la pamirie », avec des baisements de mains complexes. Les hommes, avec une casquette toujours vissée sur la tête, plutôt grands et robustes, ont une certaine allure. Les femmes, en tailleur coloré serré, jupe courte juste en dessous des genoux, talons et petit chapeau traditionnel recouvert d'un voile de couleur, font leurs emplettes d'un pas décidé. On y croise aussi de nombreux hans, hommes et femmes travaillant à la construction des nouveaux bâtiments, les dernières se distinguant à leurs fichus clairs qui recouvrent leurs casquettes et à un masque en tissu sur leurs visages. Des commerçants et restaurateurs ouïgours, arborant la doppa, ce petit chapeau quadrilatéral orné de broderies, sont également présents en ville et il arrive aussi d'apercevoir des pakistanais, portant fièrement le kala et le shalwar qamis.

     

    Les Sarikolis de Chine

     

    Les Sarikolis de Chine

     

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    Les Sarikolis de Chine

     

    Les Sarikolis de Chine

     

    Les Sarikolis de Chine

    Maisons pour les nouveaux arrivants

    Les Sarikolis de Chine

    Nouvel arrivant

    Sur la route menant de Kachgar à Tashkurgan, nous avions aperçu du bus les familles Sarikolis occupées à la moisson des blés. Ayant envie de les voir à l’œuvre de plus près, nous avons loué deux vélos pour arpenter la campagne environnante. A cette occasion, nous aurons pu nous asseoir à nouveau dans ces maisons traditionnelles ismaéliennes aux hauts plafonds de bois peints, où les cinq piliers sont toujours présents avec au centre l'ouverture du toit où entre la lumière du jour. Si les motifs peints sur le bois peuvent différer un peu de leurs voisins pamiris, et que la télévision passe des émissions chinoises ou ouïgoures, l'organisation de l'espace est identique.

     

    Nous aurons aussi passé un bon moment aux côtés d'une famille du village de Tiznap, où frères, belles-filles de la famille et quelques voisins, s'occupaient à la chaîne du tri des grains de blé, coupé quelques jours plus tôt, à l'aide de grands tamis en bois. Une fois le blé trié, ils remplissent de grands sacs qu'ils stockent dans leurs demeures, et qui servira ensuite à faire le pain pour le reste de l'année.

     

    Au moment de la pause déjeuner, boire le chir-e-tchai (le thé au lait), manger ce pain au goût si particulier confectionné avec le blé du Pamir, ou les arzieks, (des petits biscuits secs faits de pain et de sucre), nous auront rappelé l'Afghanistan, de l'autre côté de la frontière, et ces mêmes repas frugales partagés avec les wakhis. D'ailleurs, si les frontières sont difficilement franchissables dans cette région, les sarikolis connaissent bien l'existence de leurs frères pamiris et wakhis au Tadjikistan, en Afghanistan ou au Pakistan. 

     

    Concernant l'Aga Khan, nos interlocuteurs nous ont cette fois-ci parlé plus librement. Ils disposent de lieux de culte et d'un imam nommé par les autorités. En effet, en Chine, les minorités religieuses sont sous haute surveillance, les autorités contrôlant de manière étroite l'exercice des cultes, nommant les représentants religieux, que ce soient les imams pour les ouïgours sunnites et les sarikolis ismaéliens, les lamas  pour les tibétains bouddhistes, ou les évêques pour les catholiques.

     

    Après, si la Fondation Aga Khan ne peut intervenir en Chine et que leur Imam n'a pu se rendre au Xinjiang que deux fois dans les années 80 et en avril 2012, sans même avoir pu rencontrer ses fidèles, les sarikolis ne semblent pas avoir de revendications particulières dans le domaine religieux. Contrairement aux Ouïgours ou aux Tibétains qui, plus nombreux et revendicatifs, sont au centre de l'attention et donc de la répression, la communauté ismaélienne, comme souvent, semble tenir à sa tranquillité.

     

    En revanche, le changement en marche dans le District et notamment l'arrivée massive de hans en provenance d'autres provinces chinoises, n'est pas vu d'un bon œil par certains sarikolis avec qui nous avons eu l'occasion d'échanger. Bien que le développement chinois améliore leurs conditions de travail grâce à la mécanisation d'une partie des travaux agricoles, un paysan nous aura dit sans encombre que les chinois viennent nombreux, détruisent tout, sans que les familles sarikolis n'en récoltent de bénéfices économiques et qu'ainsi, même si a priori il n'a aucun problème contre eux, il préférerait qu'ils restent dans leurs lointaines provinces de l'Est.

     

    Nous aurons aussi entendu un autre son de cloche : lorsque Daoud nous décrivait sa ville dix ans en arrière sans asphalte ni voiture, cette époque était loin de lui manquer. Lui traducteur pour le ministère des affaires étrangères, et sa femme comptable, il semblait satisfait de pouvoir saisir les opportunités que le développement de sa région lui offrait.

     

    Les Sarikolis de Chine

     

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    Les Sarikolis de Chine

     

    Ainsi, la Chine semble pleinement saisir l'importance stratégique et commerciale de son « Far West », la province du Xinjiang qui, outre les nombreuses ressources naturelles dont elle regorge, constitue la porte d'entrée de l'Asie orientale sur l'Asie centrale et le sous-continent indo-pakistanais. Ayant d'ailleurs compris que ces débouchés commerciaux passent par la création d'axes de communication chez ses voisins, elle construit des routes tant au Kirghizistan (la route du sud reliant la frontière à Osh) qu'au Tadjikistan (une route reliant Murgab à Tashkurgan a été terminée en 2010), et même en Afghanistan, où un projet de route qui traverserait le Wakhan est dans les cartons.

     

    Bien que reconnus parmi les cinquante-six « nationalités » qui peuplent la République populaire de Chine, ces 40 000 Tadjiks ne sont donc qu'une poussière dans l'immensité de l'Empire du milieu.

     

    Dans le District de Tashkurgan, la « sinisation » de la population est visible, même si ce changement, plus démographique que culturelle, ne semble pas pour l'instant affecter les traditions des sarikolis. Ces derniers et les hans paraissent plutôt évoluer dans des mondes parallèles, au sein desquels chacun vit selon ses propres règles. Mais les jeunes générations, qui apprennent le mandarin à l'école, seront de toute évidence plus à l'aise que leurs parents dans ce monde sinisé, et pourraient se tourner vers les opportunités que leur offre la société chinoise.

     

    Pour finir, nous aurons passé du temps aux côtés des ismaéliens afghans, tadjiks et chinois, et les ismaéliens pakistanais sont donc la pièce manquante au puzzle. Mais obtenir un visa en dehors de son pays d'origine étant impossible depuis quelques années, le Pakistan sera pour un prochain voyage...

     

     


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