NOTE : Ce blog a retracé pendant dix mois la route d'un couple de voyageurs. La présentation du projet se trouvant ci-dessous date de février 2013, moment du départ.   Comprenant initialement de nombreux billets, le blog est désormais anonymisé et ne contient que les pages ayant une visée documentaire. Il apparaissait fondamental aux auteurs que ces pages continuent d'être en accès libre afin que l'histoire et la vie de ces peuples soient connues du plus grand nombre. Enfin, d es expositions photographiques ont eu lieu autour de ce projet fin 2013 et en 2014. 

Après deux années d’attente et de préparation, nous partons ce vendredi 1^er février 2013 avec nos pouces, nos appareils photos et nos sacs à dos, à la rencontre de peuples habitant les régions montagneuses des Alpes jusqu’à l’Himalaya.   

Le projet de voyager une fois la fin des études arrivée, cela fait des années qu’il est dans nos têtes. Mais pourquoi cette route, ces peuples hauts perchés et atypiques ? Depuis quand cette idée a émergée ?

Le déclic a eu lieu au Yémen, au cours de l’été 2010. En même temps que nous bûchions nos cours d’arabe à l’ombre d’un arbre fruitier dans la cour du Yemen Center for Middle Eastern Studies, nous lisions tour à tour le livre d’un anthropologue américain ayant étudié des tribus yéménites.

C’est de son travail sur le terrain, de notre rencontre avec des tribus dans les montagnes du nord du Yémen et de la perception négative de ce pays en Occident qu’est née l’idée de partir à la rencontre de peuples aux coutumes et aux traditions peu connues. Et ainsi, de déconstruire les a priori dont ils peuvent faire l’objet.

Cet incroyable pays qu'est le Yémen a ainsi accéléré notre envie de découvrir des espaces caractérisés par leur diversité ethnique et religieuse, d’aplanir certains stéréotypes, et ce, en s’affranchissant des limites imposées par les frontières qui souvent nient les réalités humaines.

A notre retour du Yémen, après plusieurs mois pour trouver nos repères dans cette ville-monde qu'est Paris, nous avons déplié la carte du monde de Médecins sans frontières de notre petite chambre mansardée, et avons commencé à tracer notre  « route de la soie »...

Puis, a émergé l’envie de prendre des photos et de les partager en les exposant à notre retour. Nous avons passé en 2011 et 2012 des soirées à discuter, accorder nos violons, séparer les tâches, rédiger un projet, faire et refaire le budget pour obtenir des financements... Puis, en novembre 2012, nous avons eu une réponse positive de la région Rhône-Alpes pour le financement de notre exposition.

Finalement, nous voilà lancés dans cette découverte de différents « milieux » qui, comme le dit si bien la photographe Diane ARBUS, sont « un petit monde en soi, une sous culture, avec des règles du jeu, légèrement différentes ». Lancés sans avoir peur de l’Autre, bien au contraire.